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En 2014, tous les chrétiens (catholiques, protestants, orthodoxes) ont fêté Pâques le même jour, Dimanche 20 avril 2014.
Extraits d’un interview donné par Anne-Laure de La Roncière, déléguée épiscopale au service de l’Unité des chrétiens (source : diocèse de Lille)
Cette année, Pâques est fêtée le même dimanche par les Églises catholique, orthodoxe, protestante et anglicane. Pourquoi n’est-ce pas la règle habituelle ?
Toutes les Églises ont en commun de fixer le jour de Pâques en se référant à la fois au cycle solaire et aux tables lunaires. Mais comme le calendrier astronomique latin utilisé par les catholiques diffère du calendrier oriental utilisé par les orthodoxes, la date retenue ne coïncide pas toujours. En 2010 et 2011, par bonheur, le jour de Pâques était le même pour tous. En 2014, ce sera aussi le cas.
En quoi est-ce un événement important ?
Déjà simplement par le seul aléa des calendriers. Pensez par exemple qu’après 2017, il se passera dix-sept ans avant qu’on puisse revivre Pâques tous ensemble… en 2034. Plus profondément, c’est important aussi parce que Pâques est au coeur de notre espérance chrétienne. Nous croyons que le Christ a vaincu la mort, qu’il est ressuscité et que dans ce même mouvement, il peut venir réconcilier en lui toutes nos divisions. J’aime ce passage de Paul aux Colossiens où l’Apôtre fortifie notre espérance par ces mots : «Par son Fils, Dieu a voulu réconcilier l’univers entier avec lui».
Et il poursuit : «C’est par la mort de son Fils sur la croix qu’il a établi la paix pour tous, soit sur la terre soit dans les cieux» (Colossiens 19-20).
En quoi le fait de célébrer Pâques le même jour concerne-t-il tout le monde, pas seulement les chrétiens ?
Il me semble que dans un monde marqué par la violence et les guerres, tous les exemples d’efforts pour une cohésion renouvelée et une unité approfondie sont particulièrement attendus. Ils sont écoutés au-delà de la sphère chrétienne comme autant de pistes prophétiques de résolutions de conflits.
Et pour les Églises ?
Célébrer Pâques le même jour, c’est l’occasion de manifester publiquement que nous avons besoin les uns des autres pour faire briller le visage du Christ dans toute sa splendeur. Dialoguer avec des partenaires, c’est sortir du repli identitaire qui isole et oppose aux autres pour entrer dans la relation et l’échange.