Une année de formation et de vie fraternelle forte pour grandir dans l’intelligence de la foi et devenir missionnaire.
Un programme aussi séduisant qu’exigeant.
Et nos chemins étaient faits pour se croiser : une année pour Dieu (ECM), une vie pour Dieu (les consacrés des Foyers de Charité, à la suite de Marthe Robin). 30 jeunes (étudiants ou jeunes pros), un prêtre et un couple accompagnateur sont venus au Foyer de Charité de Baye à la mi-novembre. Témoignages, enseignements, partages, prière, temps en solitude…
Petit reportage du journal la Vie sur ces ECM
La Communauté de l’Emmanuel répond depuis plusieurs années à ce désir des jeunes d’approfondir leur foi. En province, de petits groupes d’ECM subsistent et se renouvellent en fonction de la demande. À Lyon ou à Paris, ils font carrément le plein, attirant indifféremment les familiers ou non de la sensibilité charismatique qui fait la marque de la communauté. À Saint-Nicolas-des-Champs, dans le IIIe arrondissement de la capitale, ils sont une centaine chaque année à se présenter et, au bout du compte, une cinquantaine à s’engager dans ce parcours annuel. Tous sont reçus par l’aumônier, qui vient s’assurer que leur désir est à la mesure de ce qui leur sera demandé. « Dans les paroisses aussi, il faut mettre la barre haut ; que les gens comprennent que l’exigence, c’est le bonheur, et qu’on n’est pas heureux en se donnant à moitié. Les formules réduites qui n’engagent qu’à discrétion, je n’y crois pas ! », lance le père Paul Dollié.
Si la formation catéchétique est une porte d’entrée, l’enjeu est bien de faire passer les jeunes « des idées sur Dieu à la vie avec lui », et les enseignements y sont pour beaucoup. Ils sont assurés par des intervenants qui viennent parler en témoins – pas de verticalité dans les ECM, l’animation est prise en charge par une équipe de jeunes. Ce soir-là, à Marseille, en plein carême, le père Philippe Rochas fait un topo interactif sur le sacrement de réconciliation. La soirée a commencé par une demi-heure de louange. Elle s’achèvera sur l’écoute, en petits groupes non mixtes, du témoignage des uns et des autres sur ce qui a marqué dernièrement sa vie de foi. Le lieu d’un dévoilement et d’une confiance qu’on sent à la mesure des liens fraternels qui se sont créés.
Mais le ressort spécifique à cette proposition, c’est la mission. Se former pour témoigner et pour agir est un objectif explicite, et l’ECM prend les moyens concrets d’aller au bout de cette logique. À Noël, cela s’est concrétisé par un concert de chants dans le centre-ville, une occasion de contact avec les badauds. Prochainement, cela s’incarnera dans la « Christothèque », autrement dit une soirée façon « discothèque », organisée par les cathos (avec adoration eucharistique en parallèle) dans la crypte d’une église marseillaise. Les jeunes sont chargés d’inviter largement autour d’eux… et semblent prêts à jouer le jeu.
Cela nous met en mission dans notre propre vie quotidienne, auprès de nos amis.
Si cela ouvre la porte à des questions et à des discussions, c’est déjà ça !
On n’est pas chargés de convertir, mais d’annoncer !